L’été approche à grands pas et il est temps de trouver de quoi occuper vos enfants et vos adolescents pendant l’été. Et s’ils partaient en colonies de vacances ? Qu’elles soient apprenantes, sportives ou culturelles, les colos redeviennent tendances et surtout, représentent une expérience amusante et enrichissante.
La fin de l’année scolaire n’est plus très loin. Pour les parents, il est temps de commencer à réfléchir au programme des enfants pour la période estivale. Centre aéré, grands-parents, familles… ou colonies de vacances ? Se faire de nouveaux amis, apprendre la vie en groupe, découvrir de nouvelles activités… Les colonies présentent de nombreux avantages pour les ados.
Un lieu de sociabilisation
Ces séjours, qui avaient un peu perdu de leur superbe dans les années 1990/2000, reprennent des couleurs. En 2019, près d’un million d’enfants sont partis en colonies de vacances. Si elles ont connu un coup de frein avec le Covid-19, 2022 a été une très bonne année : environ 850 000 enfants ont pu de nouveau en profiter. « Finalement, cette période de crise sanitaire a vraiment valorisé ces lieux collectifs.
Après le confinement, les enfants avaient terriblement besoin de se retrouver, de se faire des copains, avoir un rythme plus construit, faire des activités », confirme Louise Fénelon, présidente de la commission vacances enfants/adolescents et classes de découverte de l’Unat (Union nationale des associations de tourisme).
À quoi ressemble une colo aujourd’hui ? « C’est très varié, on peut partir à côté de chez soi, faire des activités autour de la nature, jusqu’à la colo aux États-Unis pour apprendre une langue et découvrir un pays. Il y a un panel très vaste, des colos thématiques : culture, sportive, nature, au bord de la mer, mais aussi en zone rurale, des lieux de plus en plus appréciés pour le côté déconnexion », ajoute Louise Fénelon.
Côté tarifs, le prix moyen d’un séjour est de 500 euros, avec un prix d’appel à 300 euros. Concernant la durée, la moyenne nationale est de 9 jours, mais il existe des colos allant de 5 à 21 jours.
C’est reparti pour les « colos apprenantes »
Les colos apprenantes perdurent pour la quatrième année. Ce dispositif a été créé par l’État après le confinement, pour faciliter le départ en vacances des enfants qui ne partent pas habituellement. « Après cette période, les enfants ont été désociabilisés. L’idée était de montrer que les colos peuvent être un lieu de sociabilisation avant de reprendre l’école, pour se remobiliser, retrouver un rythme régulier, respecter des règles, se refaire des copains. Sur le nombre d’enfants qui en ont profité la première année, 51% n’étaient jamais partis. Le subventionnement par les collectivités est important et les séjours sont labellisés par le ministère, ce qui est rassurant », détaille Louise Fénelon.
Comment réduire les coûts d’un séjour ?
Le principal frein pour envoyer son enfant en colonie de vacances reste le prix. Il existe tous types de séjours, disponibles pour les différentes situations financières ou familiales. De nombreux organismes proposent des bourses pour réduire les coups et aider les enfants à vivre cette expérience. Tous les ans, la Caisse d’allocations familiales (CAF) envoie en janvier un document aux personnes pouvant bénéficier d’aides pour envoyer leur enfant en colo. Si vous ne l’avez pas reçu, n’hésitez pas à vous renseigner auprès d’eux. Le dispositif « Vacaf » que propose la CAF peut aussi vous être utile.
Si vous êtes salarié d’une entreprise, tournez-vous vers votre comité d’entreprise. Certains proposent des séjours pour enfants à prix réduit. Les chèques vacances (ANCV) délivrés par les entreprises, peuvent être utilisés pour régler certains séjours. Regardez également du côté des collectivités (communes, départements, régions), qui peuvent vous donner un coup de pouce financier. Certaines organisent même leurs propres séjours.
Travailler son anglais en colo
Les colonies de vacances peuvent aussi être consacrées à l’apprentissage d’une nouvelle langue. Il existe plusieurs types de séjour linguistique. « Sur les 850 000 enfants partis en colonie l’année dernière, 86 000 ont fait un séjour à l’étranger », développe Louise Fénelon. Là encore, le prix peut être un frein.
Partir à l’étranger, chez une famille ou avec un organisme impose un budget conséquent.
« Mais les séjours linguistiques ne se font pas uniquement à l’étranger. Pour réduire les coûts, de plus en plus de séjours sont organisés en France, y compris les séjours linguistiques. Cela peut être dans une famille originaire d’un autre pays, mais installée en France. Ça permet aussi d’éviter les formalités administratives », explique-t-elle.
Un rôle civique et une utilité sociale
Louise Fénelon en est convaincue : « Les colonies apportent énormément aux enfants, dans leur bien-être, leur épanouissement, leur développement. Elles ont un rôle civique, une utilité sociale, où, au-delà d’occuper les enfants pour les vacances, elles permettent d’apprendre à connaître l’autre, à partager une chambre avec quelqu’un qui n’est pas de son quartier, de sa région, qui a peut-être une culture différente, à s’ouvrir à l’autre, accepter les différences, partir de chez soi. »
Si vous êtes décidé, il n’est pas trop tard pour envoyer votre enfant dès cet été. « L’idéal est de commencer à regarder à partir des vacances de printemps, mais pas mal de monde s’inscrit au dernier moment. Il reste donc encore des places jusqu’en début d’été », confirme Louise Fénelon.
Enfin, petit conseil avant d’envoyer votre enfant en colonie. Passer une nuit en dehors de la maison peut parfois faire peur. Si vous en avez la possibilité, vous pouvez faire partir votre enfant avec un copain, un cousin, frère ou sœur. Vous pouvez également tester une nuit à l’extérieur, chez de la famille ou un copain, pour observer la réaction de l’enfant. Car le voyage est toujours un petit événement.